Définitions Concepts

Notre vie dépend de notre capacité à nous mettre en lien.

A l’aise en soi-même :

Se mettre « à l’aise en soi-même », qu’est-ce que c’est ?

C’est se mettre en confiance, en sécurité, à l’intérieur de soi.

C’est se donner les moyens pour que le corps et le mental fassent équipe. Le corps et le mental font équipe quand ils interagissent avec leurs capacités respectives pour que l’organisme fonctionne de façon optimale. Autrement dit, nos différentes parties fonctionnent ensemble, dans un tout coordonné, efficace. C’est ce que Stephen Porges a conceptualisé dans la théorie polyvagale. Quand on se met à l’aise en soi-même, on se rassemble en soi, on trouve de l’unité en soi.

Alors nos équipements intérieurs refonctionnent en cohérence, pour trier, assimiler, intégrer, se défaire de l’inutile.

A l’aise en soi-même, c’est quand nos ressources sont accessibles, et mobilisables. Alors la pensée conceptuelle et l’intuition sont capables d’agir ensemble avec leurs fonctions respectives.

Cela vous permet de garder, et développer vos moyens en situation stressante. Alors, vous êtes en mesure d’activer votre potentiel pour parler, agir, créer, vous réparer, décider, vous positionner, vivre, grandir, découvrir, vous recréer, trouver de la force, oser être vrai.e, aimer, inventer, vous alléger, vous libérer, vous reconnecter, être vous-même, …

Alors, le changement redevient possible. Alors, tout redevient possible car les perspectives s’élargissent. Alors, l’humain retrouve son pouvoir.

Ainsi, en nous mettant à l’aise, nous cherchons à prendre ensemble les moyens de construire un chemin vers un mieux-être dans la relation à soi, et aux autres.

PEB : Plaisir, Estime, Besoins

Le PEB est un sigle pour se souvenir de trois qualités essentielles à entretenir dans nos relations humaines pour qu’elle soient épanouissantes : le Plaisir partagé, l’Estime de soi, l’attention aux Besoins.

Le Plaisir partagé est un moteur qui donne envie d’être ensemble.

Pour trouver du plaisir partagé, il faut se sentir à l’aise, en confiance, en sécurité avec l’autre.

Ainsi, entraidons-nous à nous mettre à l’aise, en confiance, en sécurité !

L’Estime de soi donne l’aisance et la justesse pour s’exprimer, parler de ses besoins, se positionner, apporter des idées nouvelles, des perspectives différentes, sans se sentir en danger d’être mal perçu ou rejeté. L’estime de soi permet aussi d’accepter que l’autre puisse avoir des besoins, un avis, différents de soi. Autrement dit, l’Estime de soi donne la possibilité d’enrichir la relation en élargissant les perspectives de chacun.

Deux facteurs augmentent l’estime de soi dans la relation : sentir que l’on compte pour l’autre et sentir que l’on réussit avec l’autre. Réussir avec l’autre, c’est par exemple réussir à l’aider, ou réussir à lui faire plaisir, ou réussir à se faire comprendre par l’autre, ou réussir à le comprendre, réussir à se respecter mutuellement, réussir à être soi-même dans la relation.

Le bonus : Si nous développons l’estime de soi dans nos relations aux autres, nous créons en retour du plaisir partagé.

Ainsi, entraidons-nous à développer l’estime de soi dans nos relations en nous montrant que nous comptons les uns pour les autres, et en nous entraidant à réussir à nous faire comprendre, à être à la hauteur.

L’attention aux Besoins dans la relation apporte de la sécurité.

Trois pas sont nécessaires :

  • Premier pas : être, ou devenir, conscient de ses propres besoins.
  • Deuxième pas : observer, écouter l’autre, pour recueillir ses besoins.
  • Troisième pas : trouver des compromis, faire des choix.

Le bonus : Si nous développons l’attention aux Besoins dans nos relations, nous expérimentons plus de solidarité, nous créons davantage d’estime de soi, le respect mutuel s’accroît, alors nous nous donnons encore plus d’occasions de vivre du plaisir partagé.

Ainsi, entraidons-nous à tenir compte de nos besoins dans nos relations.

En savoir plus sur le PEB ? En lisant :

J’ai présenté ce modèle dans plusieurs sociétés savantes parmi lesquelles : Le 103ème Congrès de Psychiatrie et Neurologie de Langue Française en 2005 à Nice, la Société Française de Psychiatrie de l’Enfant et l’Adolescent et Disciplines Associées à Montpellier en 2013, La Société de Psychiatrie de l’Est à Strasbourg en 2014, Le congrès fPmh de Lausanne en 2018, et à différentes structures médicosociales dans le Haut-Rhin.

Théorie Polyvagale

Cette théorie élaborée par Stephen Porges permet de recueillir des indices sur l’état émotionnel d’un individu, et d’observer les modifications qui peuvent se produire en fonction des circonstances. Cette théorie parle notamment du système nerveux autonome. Le système nerveux autonome vise au maintien de l’homéostasie interne. C’est notre système de surveillance, toujours aux aguets, pour évaluer si nous sommes en sécurité ou en danger.

Il est composé de 3 branches :

  • système parasympathique avec le nerf vague ventral qui s’active en situation de sécurité : cela permet l’engagement et le lien social ;
  • système orthosympathique : mobilisation pour répondre à un danger avec sécrétion d’adrénaline
  • système parasympathique avec le nerf vague dorsal : figement, effondrement quand il semble impossible d’échapper au danger

A l’atelier à l’aise en soi-même nous pouvons observer ensemble comment s’active votre système nerveux autonome dans les situations de la vie quotidienne. Nous pouvons repérer les situations qui vous permettent de vous sentir en sécurité. Ce sont des moment où vos outils, vos ressources d’autorégulation émotionnelle sont actifs. Il y a peut-être lieu de les entraîner, de les développer. Il y a peut-être lieu d’expérimenter d’autres ressources complémentaires. Nous déterminons cela ensemble.

La théorie de l’attachement

Cette théorie a été élaborée par Bowlby, à partir de ses observations sur l’élaboration des premiers liens chez l’animal et chez le bébé humain.

Extraits de mon livre Accompagner les parentalités pages 144 à 152. « La théorie de l’attachement décrit un système vital qui a pour objectif de maintenir la proximité dans le lien du tout petit, à l’autre qui s’occupe de lui, et ainsi de réduire la crainte et l’anxiété. (…) [Autrement dit,] le système d’attachement a pour but d’apporter au bébé l’aide extérieure dont il a besoin pour réguler son état émotionnel. (…) Le système d’attachement est déclenché par tout ce qui alarme. « Toute forme de comportement juvénile qui aboutit à la proximité peut être considérée comme une composante du comportement d’attachement. » (…) Dans l’adolescence ou dans la vie adulte, le comportement d’attachement existe vers des personnes extérieures à la famille et vers des groupes ou des institutions. (…) Il existe quatre patterns d’attachement (…) [dans] l’attachement secure (ou attachement confiant) : l’enfant utilise la figure d’attachement comme base de sécurité pour explorer son environnement, tout en gardant la possibilité de faire appel à elle dans des situations où il ressent un danger. »

Pour en savoir plus, vous pouvez lire mon livre Accompagner les parentalités.

A l’atelier à l’aise en soi-même cette théorie est utilisée pour repérer comment nous nous mettons en lien, pour que vous puissiez explorer et expérimenter en toute sécurité.

Autonomisation – Zone Proximale de Développement

Théorie élaborée par Vygotsky dans le début des années 1960, à propos de l’autonomisation des enfants dans les apprentissages. La zone proximale de développement (ZPD) est cet espace où l’enfant pourrait réussir une activité à condition d’avoir à ses côtés quelqu’un qui l’aide à faire tout seul. En deçà de la ZPD, l’enfant sait déjà faire tout seul, Au delà de la ZPD, les capacités de l’enfant sont insuffisantes pour réussir même avec de l’aide. Cette théorie est bien entendu applicable à l’adulte en situation d’apprentissage.

A l’atelier à l’aise en soi-même je cherche à vous amener à repérer les circonstances où vous savez déjà faire en autonomie ; les circonstances où vous avez besoin d’être aidé.e à faire tout.e seul.e ; les circonstances où, pour le moment, vous manquez de préparation pour réussir, même avec aide. Je vous invite aussi, si cela a du sens pour vous, à repérer les situations où vous perdez vos capacités d’autonomie, ce qui les déclenche, et comment vous retrouvez ensuite vos moyens. Car, si vous le souhaitez, vous pouvez aussi expérimenter comment vous stabiliser dans ces situations. En effet, en cas de grosse émotion, les possibilités d’activité autonome sont considérablement réduites, voire disparaissent, pouvant aller jusqu’à du figement, de la sidération, même de la sortie de corps. C’est dans le lien, à l’autre, à soi-même, à l’univers, que les capacités reviennent https://www.mimethys.com/.

Pour en savoir plus sur la ZPD lire : Vygotski : lectures et perspectives de recherches en éducation, Michel Brossard. Suivi d’un inédit en français / de L. S. Vygotcki ; trad. par Olga Anokhina et Michel Brossard, Presses universitaires du Septentrion, 2004 http://ark.bnf.fr/ark:/12148/cb39916460s

Pour en savoir plus sur l’autonomisation lire :

Devenir une maman, un papa, pour soi-même, c’est à dire devenir capable de s’auto-materner, s’auto-paterner, s’auto-parenter, davantage

Lors de sa croissance l’être humain apprend petit à petit à s’auto-materner, à s’auto-paterner.

S’auto-materner, c’est quand on prend soin de son corps, de sa physiologie, de son psychisme. Par exemple, le petit enfant apprend à remonter la couverture dans son lit quand il a froid la nuit ; il apprend à traverser la route de façon sûre ; il apprend à se consoler lui-même dans un certain nombre de situations ; …

S’auto-materner davantage, c’est par exemple être davantage capable savoir faire avec ses émotions ; de garder ses moyens en situation difficile ; de prendre soin de son petit enfant intérieur ; de capter et tenir compte des besoins de son corps (alimentation, sommeil, douleurs, etc.) ; de respecter sa physiologie ; de se faire du bien ; prendre soin de soi pour mieux prendre soin d’autrui ; …

S’auto-paterner, c’est quand on prend soin de son être dans la relation à autrui, dans la vie sociale. Par exemple, le petit enfant apprend les normes de vie en société que lui transmettent ceux qui s’occupent de lui : ses parents, l’école, ses proches, … Ainsi, il acquiert des informations, et les intègre pour se comporter de façon relativement adaptée aux normes sociales qu’on lui a transmises.

S’auto-paterner davantage c’est être par exemple davantage capable de se faire respecter, se faire comprendre, se positionner, exprimer ses idées, s’entourer de personnes qui font du bien, prendre soin d’autrui, agir efficacement dans la société, …

En savoir plus sur ces sujets ? Par exemple en lisant les livres :